Titulaire du brevet des collèges, je suis maintenant MOS sur NH90
Après avoir fini mon parcours scolaire, je me suis engagé en tant que militaire du rang (MDR) au sein de l'armée de terre. Après 3 mois de formation initiale, je me suis spécialisé dans le métier de parqueur baliseur, au sein du peloton de reconnaissance et de balisage (PRB). Après la dissolution de ce dernier, j'ai eu l'opportunité de passer les sélections pour devenir membre opérationnel de soute (MOS), et j'ai pu m'épanouir dans cette spécialité depuis lors. Après avoir obtenu de l'autonomie dans mon métier, j'ai pu passer les différents stages qui me permettent d'être un MOS plus polyvalent, et avec plus de qualifications, qui font que mon quotidien n'est jamais routinier.
Je sui le responsable de la soute, et de tout ce qui s'y passe.
Les missions qui sont confiées aux équipages des hélicoptères de manœuvre et d'assaut (HMA) ne sont pas réalisables sans MOS. Le but premier d'un HMA est d'héliporter du matériel et/ou du personnel d'un point A à un point B. Mon rôle, est de veiller au bon déroulement des mouvements dans la soute, que les passagers soient bien attachés, et que le fret est correctement arrimé. De plus, en opérations extérieures, je suis le servant de l'arme d'autoprotection en sabord. Enfin, je seconde le pilote aux commandes, concernant la nature du sol, le dévers, le gabarit de l'hélicoptère, les obstacles et les menaces, afin de poser en toute sécurité.
En plus de cette mission principale en tant que MOS, je suis qualifié pour animer une séance d'aérocordage (dépose de commandos en corde lisse ou en rappel), pour faire du travail sous élingue, pour seconder les équipes médicales pendant une évacuation de blessé, pour être servant sur M3M (arme d'appui/destruction), et pour descendre en treuil récupérer une victime.
Au sol, je seconde le mécanicien navigant (MVAVT) dans des tâche de maintenance piste: faire le plein, organiser la soute, ouvrir les capots pour les inspections...
Avoir des responsabilités comme les miennes est très valorisant!
Malgré mon parcours scolaire peu étoffé, je me vois confier des tâches auxquelles je n'osais même pas rêver. Travailler en équipage avec deux officiers et un sous-officier, me permet de m'épanouir pleinement autant sur le plan professionnel que personnel.
Le vol quasi-quotidien est une motivation quand on est passionné!
Lorsqu'on s'engage dans l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT), ce n'est jamais par hasard. C'est avant tout un métier de passionné, une vocation. Le meilleur conseil que je puisse donner a quelqu'un qui rêve de faire mon métier, c'est de garder en tête qu'après les sélections et les stages a valider qui ne sont pas toujours faciles, ce n'est que du bonheur de voler quasiment tous les jours, et d'avoir un quotidien qui n'est pas rébarbatif.
Il m'est arrivé de sauver la vie de plusieurs personnes!
Le métier que je fais n'est certes pas évident tous les jours, mais aucun ne l'est. Lorsqu'on s'élève dans l'effort, tout a un goût de victoire. Parmi les différentes missions qui me sont confiées, une de celles que je préfère, c'est l'évacuation médicale. Être d'alerte, et partir chercher un camarade en mauvaise posture me font me sentir réellement utile. Ces événements créent des liens extrêmement forts, parfois même avec nos victimes avec qui j'ai encore quelques contacts ! L'expérience humaine est très forte !