Lieutenant-colonel Florent D.

De la poudre au commandement dans le soutien opérationnel des forces. Engagé il y a 25 ans dans l’Artillerie, je suis aujourd’hui cadre supérieur dans la logistique opérationnelle, et plus particulièrement dans la maintenance.

D’abord engagé comme sous-officier dans l’armée de Terre, j’ai accédé au corps des officiers par concours, gravissant ainsi les échelons du commandement. Ce parcours m’a conduit à servir dans l’Artillerie, la maintenance, la formation des cadres et les ressources humaines, développant une expertise complète du soutien opérationnel. Déployé sur plusieurs théâtres d’opérations, j’ai servi en Guyane, au Liban, au Kosovo, au Tchad, au Burkina Faso et sur le territoire national dans le cadre de l’opération Sentinelle. Le sens de l'humain et l'attrait pour les responsabilités sont les marqueurs principaux de mon parcours professionnel tout en ayant le sens du service et du devoir.

Directeur de la formation des officiers de la maintenance de l'armée de Terre.

Je suis en charge de coordonner et piloter la formation des cadres militaires qui exerceront des responsabilités de commandement au sein des unités de la maintenance de l'armée de Terre afin de garantir la capacité d'engagement de cette dernière. Cela se traduit par la formation des futurs chefs de section (20 à 60 personnes), des futurs commandants d'unités (80 à 150 personnes) et par l'appui à la préparation des candidats au concours permettant d'accéder au haut encadrement militaire (concours de l'école de Guerre).

Un parcours et un métier qui place l'humain au centre de ses préocupations.

L'exercice des responsabilités, à tous les niveaux, n'a de sens que dans l'attention portée aux hommes et aux femmes que l'on commande. Car, au-delà des spécialités et des domaines, le métier militaire est avant tout une aventure profondément humaine. Le domaine dans lequel on choisit de servir revêt une importance particulière, car il répond à des aspirations plus personnelles. Servir dans le domaine du soutien, et plus spécifiquement dans celui de la maintenance, c'est être au cœur même des missions et des opérations de l'armée de Terre. En effet, dès qu'une unité est déployée, une entité de maintenance l'accompagne, garantissant ainsi son autonomie et sa capacité à mener à bien sa mission, quelles que soient les conditions.

L'armée de Terre est l'une des rares institutions qui permettent, quel que soit le bagage académique, d'accéder, par l'engagement et le travail, à de nombreuses responsabilités. L'ascenseur social est une réalité et un marqueur identitaire fort de cette institution.

Ayant embrassé les rangs de l'armée de Terre avec pour bagage un baccalauréat, j'ai progressivement gravi l'échelle des responsabilités, passant de chef d'une pièce d'Artillerie (7 personnes) à chef de section (30 personnes), puis à commandant d'unité (120 personnes) au sein de la maintenance. Aujourd'hui, breveté de l'École de guerre, le commandement d'un régiment fort de plusieurs centaines d'hommes et femmes devient possible. Cette ascension, fruit d'un engagement et d'un travail constant, témoigne de la méritocratie qui anime l'armée de Terre. Ce parcours riche m'a offert l'opportunité de servir dans de nombreuses garnisons à travers la France et de prendre part à des missions et opérations à l'étranger. Une aventure humaine et militaire qui, bien que rigoureuse, demeure à la portée de ceux qui osent.

Avoir alterné entre des phases d'engagement opérationnel, de formation et de transmission d'expérience

Le chemin parcouru jusqu'à présent m'a offert l'opportunité d'être formé à chaque étape de ma carrière, de m'engager sur de nombreux théâtres d'opérations — de la Guyane au Kosovo, en passant par le Liban, le Tchad et le Burkina Faso — puis de servir au sein de l'école de formation à la maintenance de l'armée de Terre, où j'ai pu à mon tour transmettre mon savoir et mon expérience aux générations montantes.