Artilleur en mutation vers la cyber influence...
Engagé dans les forces de l'Armée de Terre à l'issue d'une licence de Droit, je sers en tant qu'officier sous contrat dans l'arme de l'Artillerie.
Après deux années de formation, j'ai choisi le 40ᵉ régiment d'artillerie où j'ai occupé les fonctions d'observateur artillerie, chef de section de tir, officier adjoint en unité élémentaire, officier sécurité régimentaire et enfin mon but : commandant d'unité d'une batterie de tir.
Puis, j'ai choisi de transmettre mon savoir en école. J'ai été muté aux Écoles Militaires de Draguignan afin de former les cadres dans une spécialité que j'affectionne : le ciblage. Cela consiste à sélectionner et prioriser les cibles dans un contexte d'opération pour remplir rapidement les objectifs de la Force.
Mais j'ai la bougeotte et je souhaite explorer des nouveaux domaines : j'ai tenté et réussi le concours du Diplôme Technique afin de devenir un spécialiste dans le domaine du renseignement, en vue de servir dans le domaine de la cyber influence.
Instructeur Ciblage : apprendre à étudier un ennemi pour en connaître les vulnérabilités et remporter rapidement la victoire.
Au cours de mon temps de commandement d'une unité de combat, une question m'est venue : comment faire pour faire plier un adversaire rapidement, en peu de moyen et dans un temps restreint ?
La réponse tient en une spécialité : le ciblage. Cette spécialité consiste dans l'analyse d'un ennemi, de son organisation, de ses capacités, de ses ressources afin d'identifier ses vulnérabilités et d'étudier comment exploiter ces failles identifiées.
Dans tous les états-majors et centres de commandement, les cibleurs proposent des effets à obtenir sur des cibles identifiées pour remplir rapidement la volonté du chef de la force déployée.
Je me suis ainsi spécialisé dans ce domaine et délivre aujourd'hui plusieurs stages au sein de l'École d'Artillerie qui me permettent de former 200 cadres par an !
Servir un pays à l'histoire magnifique et une Armée aux traditions prestigieuses.
Ayant travaillé auparavant dans le milieu civil, j'ai rapidement compris que ce n'était pas pour moi. Travailler pour un chef d'entreprise ou dans un domaine qui ne servirait qu'à un petit nombre de personnes ne m'intéressait pas. Je voulais que mes efforts et mon travail servent au plus grand nombre : aider les populations, protéger les plus vulnérables, faire appliquer les lois internationales…
Également, en tant que passionné d'histoire, je ne pouvais que rejoindre une entité historique, avec un vécu, des expériences passées et qui serait tournée vers l'avenir.
Nos Armées étaient ce qui permettaient le mieux de répondre à cet appel, j'ai donc postulé au sein des trois Armées, après m'être beaucoup documenté. J'avais un projet précis, des connaissances pour répondre au mieux et surtout une pratique plus intense du sport pour m'épauler.
Qui ne donne pas tout, ne donne rien !
L'engagement dans nos armées n'est pas un travail comme un autre. Certes, nous avons des horaires, une solde, des collègues… Mais c'est un métier exigeant qui peut te demander de rester tard après le service, qui fera peser une incertitude sur tout ce que tu auras prévu, qui pourra te faire partir dans des pays lointains, te demandera de réaliser des missions complexes dans des milieux difficiles, ou bien te demander de repousser tes limites et t'imposer un bon nombre d'inconforts.
Ainsi, il faut être conscient qu'être militaire est un choix total qui n'accepte pas la demi-mesure ou l'engagement partiel de soit même. Il faut avoir le culte de la mission : assumer le travail à effectuer, chercher l'efficacité, obtenir les meilleurs résultats, et en cas de difficultés, savoir trouver les solutions à apporter.
Commander une unité élémentaire : un aboutissement exceptionnel !
L'Armée de Terre ne peut s'envisager sans la notion de commandement. Savoir diriger des hommes dans un contexte particulier afin de remplir la mission que l'on nous a donnée… Vaste programme ! Cela demande d'être ferme, compétent, dynamique, mais aussi bienveillant et compréhensif.
Le commandement commence dès les formations initiales : homme de jour en centre de formation des militaires du rang, vous commanderez votre section à l'instruction pour les activités quotidiennes. Sous-officier à l'instruction, vous apprendrez à commander un groupe de combat. Et jeune officier, ce sont plusieurs groupes qu'il faudra faire manœuvrer sur le terrain.
Enfin, vous arriverez, si vous le souhaitez, à commander une unité élémentaire : 120 hommes dont il faudra connaître les noms bien sûr, mais aussi les limites, les difficultés, les points forts, les blessures… Afin de les faire évoluer : en grade, en compétence, en expérience durant les missions qui seront confiées à votre unité.