Du BAC à pilote de drone en passant par instructeur de pilotes hélico.
Je me suis engagé dans l’Armée de Terre en 2009 après avoir passé un BAC S.
Au bout de 8 mois de formation militaire à l’ENSOA (École Nationale des Sous-Officiers d’Active) d’où je suis sorti avec le grade de sergent, j’ai pu choisir mon lieu d’affectation parmi la liste des disponibilités.
À l’issue, j’ai pu entamer ma formation de spécialité ISPN (Instructeur Sol de Personnel Navigant).
Après avoir passé 11 années à former des pilotes, j'ai saisi l'opportunité de basculer dans le renseignement pour devenir pilote du tout nouveau drone tactique de l'armée de terre.
J'ai donc débuté la même formation que les jeunes sergents sortant tout juste de l'ENSOA :
- 3 semaines d'acculturation aéronautique/renseignement/monde des drones.
- 7 semaines de formation au pilotage sur notre futur drone tactique (simulation + vol)
- 4 mois de formation pilote avion léger à la base école de DAX d'où l'on ressort breveté LAPL (licence civile permettant de voler sur avion léger).
Durant ces 12 années, j'ai tout d'abord été promu au grade de sergent-chef au bout de 4 ans de service, puis adjudant au bout de 9 ans.
Je pilote un drone de plus d'une tonne pour fournir du renseignement.
Ma spécialité est de télépiloter un drone tactique patroller de 18 mètres d'envergure et de plus d'une tonne au profit d'une action au sol pendant plusieurs heures.
Je travaille en équipage avec d'autres pilotes (pour se relayer) et des analystes image dont le travail consiste à utiliser les différents capteurs du drone pour fournir des informations précises sur ce qui est observées.
Étant responsable d'un matériel coûteux et de haute technologie, lorsque je ne suis pas en mission, je dois maintenir mes compétences à jour en effectuant des séances de simulateur et des vols aux commandes d'avion légers (une dizaine d'heures par an).
Le reste du temps, comme tout militaire, j'entretiens mes capacités physiques et m'entraîne dans le but de rester opérationnel.
Je suis responsable de missions importantes et d'un matériel précieux.
J'ai la responsabilité de piloter un appareil de dernière génération pour mener à bien des missions de recueil d'informations essentielles à une mission plus importante.
Étant passionné d'aéronautique, je peux profiter de ma licence LAPL pour louer un avion de temps en temps (en plus des heures de vol à faire avec instructeur dans le cadre du travail).
De plus, le drone étant nécessaire dans de nombreux contextes, ce métier me permet d'être régulièrement projeté.
À l'inverse, le drone étant basé dans un unique endroit, j'ai l'avantage de rester constamment dans la même base lorsque je ne suis pas en mission, ce qui me permet d'avoir une vie familiale stable sans risque de mutations intempestives.
Enfin la spécialité bénéficie d'une indemnité pour service aérien qui permet d'avoir un meilleur niveau de vie.
Connais toi toi-même, prépare toi et lance toi !
Préparez-vous pour les tests de sélection : certains tests ne peuvent pas être préparés comme le passage sur le simulateur ou l'entretien avec le psychologue, mais il faut se remettre aux mathématiques sans calculatrice : les problèmes sont simples, mais il faut savoir effectuer des multiplications et divisions à virgule ainsi que des produits en croix rapidement et seulement avec une feuille et un crayon.
Essayez de faire un vol en avion léger en tant que passager pour être sûr d'être à l'aise en l'air, car certains stagiaires ont dû abandonner par phobie du vol (la sensation n'est pas comparable à celle d'un vol en avion de ligne.)
Soyez conscient que, comme beaucoup de militaires, vous serez projetés plusieurs mois loin de vos familles.
J'ai créé un simulateur Tigre pour la communication Armée/Nation.
Lorsque j'étais ISPN (Instructeur Sol Personnel Naviguant), étant bricoleur, passionné d'informatique et d'aéronautique, j'ai été chargé de la conception d'un simulateur Tigre destiné à être envoyé sur les salons d'aéronautique et salons d'information et de recrutement.