De la vie civile de technicienne à celle de sapeur-sauveteur.
Après 2 ans de BTS en domotique et 4 ans à travailler dans ce domaine au sein d'une entreprise pour laquelle j'installais et programmais des systèmes d'alarme incendie, j'ai intégré le 7e Régiment d'Instruction et d'Intervention de la Sécurité Civile.
Il était pour moi important de suivre mes aspirations. C'est pourquoi j'ai tout quitté pour me lancer dans cette belle aventure au sein de la sécurité civile.
Après une première année durant laquelle j'ai fait mes classes et passé tous mes stages de niveau 1 nécessaires au métier de sapeur-sauveteur : feu de forêt, sauvetage-déblaiement, lot de sauvetage, risque radiologique et chimique, j'ai très vite su que je voulais en apprendre d'avantage et faire carrière dans ce domaine.
J'ai passé mes stages militaires, FMO (formation militaire opérationnelle) et CME (certificat militaire élémentaire) qui m'ont permis de gravir les échelons supérieurs, du grade de caporal, qui permet de passer d'équiper à chef d'équipe, à celui de caporal-chef.
Ce que j'ai le plus apprécié dans le monde de l'armée contrairement à la vie civile, c'est la cohésion et l'esprit d'équipe, et le fait de constamment donner le meilleur de soi même.
Je suis chef d'équipe engin incendie et sauvetage déblaiement.
En tant que sapeur-sauveteur, je suis amenée à intervenir dans différents domaines en renfort des moyens de secours territoriaux comme les sapeurs-pompiers, que ce soit en France ou à l'international lors de catastrophes naturelles telles que les feux de forêt, les inondations, les séismes ou tempêtes. Je suis également qualifiée pour intervenir lors d'incident à caractère radiologique, chimique ou bactériologique.
Avant d'être chef d'agrès, j'ai commencé en tant que simple équipier ce qui m'a permis d'acquérir de l'expérience à la fois dans la technique et dans l'utilisation des différents matériels. J'ai ensuite été conducteur, pour cela j'ai du obtenir les permis poids lourd avec formation engin pompe et conduite tout terrain, super lourd, transport en commun et également conducteur d'embarcation.
Mon métier comprend beaucoup de domaines différents ce qui implique une grande polyvalence, il faut sans cesse se remettre en question, être intéressé et connaître ses limites car nous sommes tous impuissant face à la nature.
La reconnaissance des populations donne du sens à mon engagement
Durant mes 9 années d'engagement, j'ai eu l'occasion de participer à différentes missions en France métropolitaine ou dans les DOM-TOM.
Chaque année je participe à la campagne feu de forêt en Corse et dans le sud de la France, ou nous sommes prépositionnés afin d'intervenir rapidement lors de départ d'incendie.
J'ai également de nombreuses fois été amenée à intervenir lors d'inondations, afin de mettre en œuvre les moyens de pompage lourd, d'épuisement et des barrages.
À la suite de l'ouragan IRMA dans les Antilles, je suis allée en Guadeloupe où j'ai mené différentes missions, tronçonnage, bachage des toitures, et plus récemment lors de la tempête Alex dans les Alpes-Maritimes pour organiser l'évacuation des populations et gérer l'approvisionnement des endroits les plus touchés.
Soit curieux, intéressé et donne toujours le maximum de toi-même
Pour moi, bien plus qu'un métier, le domaine de la sécurité civile est avant tout une vocation, qui demande beaucoup de travail et de disponibilité car les catastrophes naturelles sont de plus en plus présentes et ne préviennent pas. De plus, nous intervenons dans un grand nombre de domaines. C'est un métier physique et nous ne savons jamais quand nous allons intervenir ni pendant combien de temps, c'est pourquoi il faut sans cesse se préparer, entretenir et améliorer nos compétences, et se tenir prêt.
La reconnaissance des gens que l'on aide
Chaque mission est unique et nous offre un sentiment de fierté une fois accomplie, que ce soit par la satisfaction d'avoir permis de contenir un sinistre et œuvré pour la sécurité des populations, ou par les rencontres et la gratitude des personnes.